Bulles d'air
C’est sur une petite parcelle au cœur de la ville que nous amène ce nouveau projet. À notre arrivée, premier constat : le stationnement est difficile et la voiture se gare à l’extérieur. L’accès se fait par deux entrées distinctes : un portail sur le côté et un portillon face à la rue.
Ce qui nous frappe, c’est l’aspect très minéral que nous avons devant les yeux. Graviers, dalles, bétons… tous ces matériaux apportent un ressenti à la fois lourd et froid. La maison, réhaussée, domine l’ensemble et est très visible depuis la rue.
L’accès à la partie arrière peut se faire par deux couloirs. L’un est condamné par des arbustes, l’autre est très étroit puis bloqué par un portillon. Au-delà de ce dernier, nous nous retrouvons sur une large dalle béton. Dans ce même espace, on retrouve un garage (qui ne fera plus partie du projet) et un portail en mauvais état.
Points clés du projet
236
Superficie (m2)
Maisons-Laffitte (78600)
Localisation
Formule sélectionnée
Jeune Pousse
Les challenges à relever
Aménager un jardin de ville
Définir l’emplacement de l’ouverture pour le portail
Offrir la possibilité de stationner une voiture à l’intérieur
Revoir l’agencement global en créant un jardin cocooning
Créer une espace de repas en partie arrière
Conserver les escaliers existants
Créer des espaces de rangement secondaires
Aménager un espace potager
Le projet en images
Les résultats de la conception paysagère
Dès l’entrée, nous avons préféré supprimer la haie de Chalef (Elaeagnus ebbingei), très sombre et particulièrement volumineuse pour cet espace. Pour permettre le stationnement d’un véhicule, les gravillons déjà présents font l’objet d’une stabilisation avec des dalles alvéolées. De son côté, le portillon a été rapproché vers le portail.
Pour améliorer la vue existante, nous avons masqué la visibilité sur un poteau électrique par un arbre fastigié (Cyprès de Provence : Cupressus sempervirens). La vue sur la rue est quant à elle atténuée par des arbustes persistants plus légers et plus clairs (Oranger du Mexique : Choisya ternata / Fargesia : Fargesia rufa).
De plus, le jardin jusqu’alors très carré et très froid, est transformé à l’aide de formes complètement opposées. L’objectif étant d’apporter du mouvement et des imbrications entre les espaces. Le portillon a été supprimé au profit du potager. L’ancien portail est remplacé par un mur agrémenté de pierres.
À la place du garage et de l’imposante dalle de béton se trouve un espace enherbé et quelques massifs. Désormais, les repas peuvent se prendre au sec grâce à une terrasse composée de plusieurs cercles imbriqués, faisant la transition avec l’escalier arrière. Pour faire la liaison entre les différents espaces, nous avons opté pour des pas japonais en cercle. À noter que le jardin peut désormais être utilisé de jour comme de nuit grâce à un éclairage périphérique composé de bandes leds.
Pour optimiser l’espace, un cabanon est créé et des rangements sont aménagés sous l’escalier.
Toujours dans un souci d’adoucir les espaces, nous avons choisi des plantations aux formes sinueuses. Parmi eux, on peut citer des végétaux en boule naturelle (Pittospore : Pittosporum tobira ‘Nanum’ / Armoise : Artemisia schmidtiana 'Nana' / romarin : Rosmarinus officinalis ). Également, des floraisons délicates et aériennes (Iris : Iris ensata / Hortensia : Hydrangea paniculata ‘¨Phantom’).
Pour donner plus de souplesse au bâti, des graminées et vivaces au port bas appuient le bas des massifs (Cheveux d’ange ; Stipa tenuifolia / Barbe de Serpent : Ophiopogon planiscapus ‘Niger’ / Muhlenbergie capillaire : Muhlenbergia capillaris / fétuque : festuca gautieri). Enfin, quelques végétaux odorants participent à aménager ce jardin de ville (Jasmin étoilé : Rhyncospermum jasminoides / Seringat : Phildalephus coronarius)
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